Du fort S.V.P !!!

Quoi !!! Vous n'avez pas d'boisson forte !!! Bah, donner moi 20 bières alors !

(...20 bières plus tard...)

*soupir* ... J'ai vraiment passé une journée merdique aujourd'hui pour boire 20 bières. Surtout en français, faut pas s'le cacher, hein l'ami! Ah, ah, ah, ah. C'est fou comme j'suis drôle! *Burp* Whoa, je me sens tout bizarre...

*Paf*

15 bières infernales siouplait...
Moéssi j'ai passé une mautadite de mauvaise journée.

(15 calages de bière plus tard...)

BAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRRFFFFFFFFFFFFF!
Bon, je crois qu je hic vais aller me hic coucher hic....

Oskar, le tavernier, observe ses clients, particulièrement étonné. La quantité de boisson ingurgitée par ces deux chameaux alcooliques a de quoi surprendre. Loin de s'inquiéter pour la santé des pauvres gaillards qui répandent dans la taverne l'odeur du houblon à chaque rot, il semble plutôt satisfait de voir s'empiler dans ses poches une belle somme rondelette qu'il pourra utiliser pour faire réparer l'écurie. D'une langue assez peu soignée, le rustre personnage leur lance directement:

"Hé bin dites-mé donc, vous z'autres, c'est pas si facile la langue, hein? Mé même, mon père me disa' que j'étas' bon à rien pour apprendre, a'rien! Hé bin, me vlà-ti pas aujourd'hui à m'ner c'te belle taverne à servir d'la boésson à des gens pas mal sympas? C'que je dis, c'est que quand t'as juste besoin d'ine épée dans 'vie, pourquoi apprendre à lire? Hein? J'auras-ti bésoin de ça pour taper avec?"

Sur ce, il crache dans un verre pour décoller, au fond, une mouche qui, malheureusement, s'est prise les pattes dans le sucre du liquide ambré qui s'y trouvait plus tôt pour y mourir. En frottant le verre énergiquement, il parvient à en retirer toute trace de saleté avant de le remplir pour l'envoyer à un demi-orque au bout qui l'engloutit d'un trait, bien satisfait.

"Peuh, poursuit-il, si on m'ava' donné un écu pour chaque foué qu'on m'é dit que j'savas pas parler ni écrire, je serais riche!"

Malgré tout, on sent dans le regard d'Oskar une petite tristesse. Qui sait ce que l'avenir aurait pu lui réserver s'il avait su s'élever?

"Mais vous, z'êtes qui? J'vous ai jamais vu par icitte!"

J'entre dans la taverne, habillé d'une robe sombre, un capuchon recouvre mon visage.

"Donnez moi ce que vous avec de plus fort, plusieurs fois."

Ma voix est visiblement modifiée. Je dépose une bourse d'argent plus que remplie sur le comptoir.

Le tavernier observe l'être étrange qui entre et commande à boire. Il la scrute un moment, mais ne parvient pas à cerner, sous la capuche et derrière cette voix masquer, l'identité de cette personne. Il se retourne, prend un verre et sort, de sous le bar, un coffre qui semble bien lourd pour ce bonhomme bedonnant. Il l'ouvre et vous apercevez, sur un tapis de glace, une bouteille d'un noir opaque reposant à l'horizontale.

"Hé bin ça, l'ami, c'est c'qu'yaurait de plus fort... mais norrrmalement, une bière naine satisfait la plupart des gens..."

Il verse un peu du liquide dans le verre, qu'il ne remplit qu'à moitié. Vous apercevez alors un liquide mauve dans lequel dansent des reflets dorés, un nectar tel que vous n'en avez jamais vu.

"Alors, ça sera la bière naine, ou l'alcool au venin de ver mauve?"

Je prends le verre et le cale sans hésitation.Je tremble légèrement secoué par la puissance du breuvage.


"J'ai bu pire, un conseil, ne faites jamais confiance aux nains qui sont dans des ruelles sombres et disent vendre des potions d'héroïsme pas cher. Je l'ai appris a mes dépends."

Je dépose mon verre et d'un geste de la main, signale que j'en veut plus.

Un elfe entre dans la taverne discrètement car il ne veux pas se faire remarqué


Je m'assois au comptoir près d'une personne avec un capuchon

Hors RP: Joey, pour préciser

Je m'adresse au tavernier.


"Un verre de lait, s'il vous plait."

Je m'approche du gnome et lui demande:
"Dite-moi mon brave vous ne sauriez pas ou je peux trouver une caravane qui m’emmènerais vers le sud?"

Quelques heures après son calage de bières infernales, un nain se réveille et se met à crier.

Il souffre et supplie les autres de le soigner.

Prenant soin d'ignorer le nain qui souffre. Je me retourne vers le gnome en capuche et lui donne un coup de coude.


"Regarde ça"

Je prends mon verre et, prenant soins qu'il ne le remarque pas, vide le peu qu'il reste dedans dans le verre de l'elfe à ma gauche.

"Non, au contraire, j'essais de l'éviter en m'enfuyant vers le sud"
Je sens bien qu'il ne veut pas que je reste là mais.... je me dit que je n'ai plus rien a perdre après ce que j'ai fais a Bryn Shander

Je me tournai vers l'elfe en réalisant qu'il était saoul.
"Toi l'elfe je crois que l'alcool ne te vas pas très bien.J'ai raison?"

Je me tourne vers l'halfling et lui chuchotte, pas subtilement. Mon sourire s'entend.

"Je suis d'accord, j'ai peut-être fait une erreur moi."

Mon sourire s'entend.

Je me tourne vers le hafling et le personnage mystérieux

"le lwait est bwizzard ici"

Un nain entre dans la taverne et aperçoit le nain qui souffre. Il le prend avec lui.

"Excusez mon frère. Depuis qu'on s'est installés ici, il ne pense qu'à boire jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable de bouger le petit doigt."

La sensation que vous ressentez lorsque vous portez à vos lèvres ce nectar maudit est indescriptible. Tout d'abord, une sensation de vide vous envahit à partir du bout des pieds jusqu'à la pointe des cheveux. Dans cet état d'apesanteur, où vous avez cru pendant un moment vivre un moment de plaisir, vous êtes soudain frappé de plein fouet par la pleine puissance de l'or-des-fous, un champignon hautement toxique transformé qui forme les volutes qui flottent dans le liquide. Sous vos pieds, vous sentez une trappe qui s'ouvre, et vous avez la sensation de tomber sans fin. Certains rêvent d'un ver géant qui tente de les avaler par les pieds, d'autres ont juré qu'un démon les poursuivait et qu'ils lui échappaient en tombant, les histoires varient. Après cette sensation angoissante d'être rattrapé par une bête maléfique, le sang de ver mauve vient amplifier l'effet hallucinogène qui vous plonge dans une crise de paranoïa: toutes vos peurs se matérialisent alors. Entrailles qui se déversent sur le sol, vers qui vous dévorent de l'intérieur, scènes traumatisantes de votre passé qui se répètent, grande noirceur ou clarté aveuglante qui vous enferme, les symptômes sont infinis et dépendent de vos pires craintes. Alors que pour le monde extérieur, vous n'êtes dans la lune qu'une dizaine de secondes, vous avez l'impression de vivre un tourment durant un siècle entier.

Pour les gens de l'extérieur, tout ce qu'ils voient, c'est d'abord la paralysie totale du corps. Celui-ci ne bouge plus pendant l'espace de dix secondes. Pendant ce bref laps de temps, les pupilles se rétractent jusqu'à disparaître complètement et, de l'extérieur des yeux vers l'intérieur, vos veines prennent une couleur dorée alors que le reste de l'oeil devient mauve foncé. Bienvenue dans le délire du ver mauve.

Après cette expérience traumatisante, Oskar sort un flacon en hématite de vous ne savez où, il a été tellement furtif que vous n'avez rien saisi, et verse une seule goutte d'un liquide argenté aux filets verts.

"Après le frette de la terreur, la chaleur du rêve... V'z'en voulez? Habituellement, c'est 100 pièces la goutte, mais je vous trouve sympathique, j'le fas' à 100... pour une goutte chaque..."

Les quelques jeunes réunis tournèrent lentement leur regard vers le vieil homme. Croyant faire face à un vieillard un peu comique, ils affichèrent un air amusé. Puis, se ressaisissant, ils prirent une posture un peu plus sérieuse. C'est alors qu'un des hommes prit parole:

"C'est bien gentil grand-père, mais nous sommes déjà sept et nous nous sentons assez compétents pour partir. Cependant, si vous voulez faire partie du voyage avec nous, nous pouvons bien vous faire une place, nous pensions louer une petite caravane. Apparemment qu'aux nouvelles écuries La mule dansante, d'un certain Duraziel, les tarifs ne seraient pas trop élevés. On vous prendra bien sur notre caravane, si vous voulez, mais nous avons déjà une équipe et ne sommes pas responsables si vous faites une crise de coeur après une bosse trop abrupte."

D'un rire général, les hommes s'esclaffèrent en même temps, puis reprirent leur repas où ils en étaient.